Romain et Aurélia Lefevre ont fondé en 2011 à Manosque la société Suderiane. Cette entreprise d’informatique, toujours installée à Manosque avec une deuxième implantation à la Seyne, emploie aujourd’hui 32 salariés (en moyenne 2 salariés supplémentaires chaque année). C’est un secteur que la pandémie n’a pas touché, tant les besoins en la matière ont été permanents pour l‘activité économique. Le couple met en œuvre une stratégie RSE volontariste en complément d’un management « participatif », plutôt horizontal.
Quelques exemples de cette volonté d’ouvrir « le champ des possibles », de sortir du cadre : les recrutements se font en collaboration avec les salariés déjà dans l’entreprise – qui connaissent mieux que personne les exigences du travail et leur quotidien; les décisions opérationnelles comme le choix du matériel et des outils sont prises en commun, tout comme la désignation des responsables de service.
En parallèle, la stratégie de formation est axée sur cet objectif de bonnes relations humaines au sein de l’entreprise ; outre les formations techniques impératives, des stages de développement personnel (communication non violente, écoute active, mieux se connaitre pour mieux interagir) sont proposés ! et largement adoubés.
Autres axes avec l’achat de véhicules électriques, la construction d’un bâtiment en bois et à énergie verte à Manosque, un accent mis sur l’apprentissage (4 apprentis ; Romain donne des cours au sein du CFA et projet d’accueillir les cours d’un BTS ).
Et nouveau dans le métier : une offre de seconde main, tant pour le matériel que pour les logiciels (dans le cadre d’une directive européenne).
Qualité, qualité chérie
Pas de client « one shot », mais des contrats à moyen et long terme afin que toute action menée par Suderiane soit accompagnée d’un suivi permanent du matériel comme des logiciels ! Et cela selon 3 pôles :
Pas de client « one shot », mais des contrats à moyen et long terme afin que toute action menée par Suderiane soit accompagnée d’un suivi permanent du matériel comme des logiciels ! Et cela selon 3 pôles :
l’info-gérance, avec la gestion, le conseil et l’accompagnement des parcs informatiques,
la rédaction de la charte informatique – la sensibilisation à la sécurité fait partie du package, en une période où 99% des restaurations de données sont aujourd’hui dues à des cyber-attaques contre 20 % il y a 10 ans !
le développement de logiciels « métier » et enfin le « produit » en marque blanche internet/téléphonie/IP (en développement).
Une vision à 5 ans
« Promettre beaucoup et délivrer plus », donc accent mis sur la qualité de service. Cela se traduit par la nouvelle appellation du contrat de maintenance dit « contrat de fonctionnement » ; une quasi-promesse donc, qui s’appuie sur les valeurs concoctées par tout le personnel : « confiance, qualité de service, respect et esprit d’équipe ».
Pendant la pandémie
Une nouvelle entreprise a été créée entre les deux confinements, DigiSuccess pour l’accompagnement de la transformation numérique. Exemple : passer en vente à distance (l’accompagnement intégrant tous les aspects informatiques, logistiques) …ou encore web-marketing, ou digitalisation de l’outil de production.
Selon Romain, la crise a permis de resserrer les liens avec les clients, la notion de confiance est apparue de plus en plus centrale – la relation client/fournisseur est toujours riche de sens.
Ni chômage partiel ni PGE pour ce secteur porteur pendant cette difficile année 2020 ; un récent reportage France 5 (« c’est dans l’air ») sur Suderiane a consacré l’importance de cette notion de confiance !
REPERES
SAS détenue par le couple Lefevre, (Edhec pour Aurelia, master informatique pour Romain, par ailleurs co-président du CJD)
capital social 100.000 euros
2 implantations, Manosque puis la Seyne
32 salariés avec très peu de turn-over ; les 8 premiers salariés de 2011 sont toujours en poste !