L’école d’ingénieurs ISEN monte en puissance et en offre s’agissant de cybersécurité, proposant à travers des formations diplômantes de la ressource humaine éclairée et des solutions afin de mieux répondre aux problématiques grandissantes de société(s).
« Nous tenons à ce que nos formations aboutissent à un diplôme. Les parents et les jeunes doivent savoir dans quoi ils s’engagent. Un titre professionnel c’est bien, mais le graal c’est le diplôme, comme celui d’ingénieur que seule la commission des titres d’ingénieurs peut délivrer. Nous tenons à cette pépite qui nous évalue tous sur les mêmes critères », défend Agnès Laville, directrice générale depuis fin 2021 de l’école des ingénieurs du numérique, l’ISEN Méditerranée. Si sa raison d’être a été consignée l’an dernier dans son plan stratégique, fruit de sa réflexion avec les équipes et le président Michel Cresp, à savoir « Révéler, former et inspirer pour un monde plus juste », sa raison d’exister est née il y 33 ans déjà, initiée par Toulon Var Technologies afin de diversifier les activités historiques d’électronique de Défense vers les marchés civils. Composante essentielle du triptyque de la fertilisation croisée entre recherche, formation et entreprises, l’ISEN n’a cessé de croître, comptant plus de 800 étudiants en permanence, irrigant tous les ans de ressources humaines de qualité le territoire, du local à l’international, sur un large spectre de formations.
Formations diversifiées
En première ligne de la révolution digitale, précurseur en objets connectés (Iot), l’école toulonnaise a pris depuis 8 ans déjà au sérieux la montée des problématiques sur les questions de protection des systèmes d’information des entreprises et des organisations à la faveur d’une formation d’ingénieur généraliste en numérique option cybersécurité (master de 4e et 5e années), labellisée par l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). Un cursus accessible après un Bac + 3.
Plus récemment, et afin d’élargir le champ de possibles sur le sujet au regard des demandes, une formation certifiante en bachelor, niveau Bac + 3, a été ouverte à tous, comprenant la première année sous statut d’étudiant permanent pour consolider les bases fondamentales, puis deux ans en apprentissage pour donner les bases solides en solutions de sécurité cloud et hybride. Cette école Cyber Microsoft by Simplon vise à répondre à la demande des entreprises de la Métropole TPM, du Var, des Bouches-du-Rhône. 18 personnes composent la première promotion qui débute en mai, pour laquelle la sélection s’est portée prioritairement sur la motivation, la capacité de chacun à s’engager pour son avenir, conjointement à ses aptitudes. Un parcours sans prérequis de diplôme destiné aux demandeurs d’emploi, qui débouchera sur un titre professionnel Administrateur d’infrastructures sécurisées (RNCP niveau 6). Un beau challenge également pour les enseignants de l’ISEN, y compris dans le changement de leurs habitudes avec de nouveaux étudiants, jeunes et moins jeunes, d’un autre niveau que leur public habituel issu de cursus classique d’ingénieurs.
Enfin, à la rentrée prochaine un Mastère spécialisé en Cybersécurité est au programme, à destination des entreprises souhaitant faire monter en compétences ou orienter leurs salariés en ce sens. Une formation de 18 mois en alternance, compatible avec l’activité professionnelle, accessible aux personnes titulaires d’un Bac + 5 ou + 4 avec 3 ans d’expérience, qui sera sanctionnée par un diplôme à Bac + 6.
Changement de paradigme
« Il faut démystifier la cybersécurité », prône Agnès Laville. « Nous sommes dans un territoire où nous devons être sensibles à la cybersécurité embarquée dans des objets technologiques. Ceci doit être pensé en amont des process de conception pour une protection optimale », explique-t-elle, en parfaite correspondance avec l’orientation Iot de l’ISEN. Cette spécificité embarquée est essentielle dans le secteur naval, maritime, sous-marin, aérien, terrestre, partout où il faut sécuriser les systèmes complexes. « Le numérique est l’association de l’électronique et de l’informatique, mais il y un volet hardware à ne pas négliger. On apprend cela à nos étudiants, en leur donnant des réflexes dès l’amont justement. Quand ils conçoivent un système ils doivent penser à sa sécurisation dans sa complétude ».
Et l’IA dans tout cela, l’intelligence artificielle ? Elle est transverse dans toute les formations, mais fait l’objet d’une orientation dédiée devenue obligatoire à dessein de générer de la valeur ajoutée, d’autant que l’IA générative occasionne un vrai changement de paradigme. « Cybersécurité et IA sont très analogue car cela touche tous les domaines du numérique », précise Agnès Laville, très attachée par ailleurs à développer un regard critique sur l’impact et l’empreinte de tout ce qui est produit en ligne.
Mise en exergue de l’Ecole de la 2ᵉ Chance (E2C) et de l’Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme (Imsat), de ses formations, de ses acteurs, de ses partenaires.