Marc Ripert, directeur de l’IUT de l’Université de Toulon, perpétue en l’accentuant la longue histoire « maison » avec l’apprentissage, siégeant conjointement au CA et au conseil de perfectionnement de Formasup.
« Formasup est notre CFA », revendique Marc Ripert, directeur de l’IUT de l’Université de Toulon, établissement plus que cinquantenaire puisque créé en 1968, marquant le début de l’aventure universitaire locale. Un CFA majeur dans l’enseignement supérieur en Provence Alpes Côte d’Azur, produit de l’Union Patronale Régionale et des universités de Paca (Aix-Marseille, Nice Côte d’Azur, Avignon, Toulon), fort de plus de 30 ans d’expérience. Marc Ripert s’y implique particulièrement au nom de l’IUT, siégeant à la fois au conseil d’administration et au conseil de perfectionnement au sein duquel la vigilance est de mise s’agissant de « la qualité des formations. Les porteurs de projets sont auditionnés avec cette exigence, sachant que le volume d’étudiants ne doit pas se faire au détriment de la qualité ». Laquelle est aussi érigée en fil rouge à l’Université de Toulon et à l’IUT, dont toutes les formations sont certifiées Iso 9001, en plus du « sésame » Qualiopi. Un marqueur fort du process de management.
« En outre, Formasup amène une dimension supplémentaire, non seulement sur les formations, mais également sur certains dossiers d’équipement et s’agissant de missions menées à l’international notamment. Comme celles au Québec pour le Génie Industriel et Maintenance (GIM), ou auprès de nos partenaires à Hanoï pour la filière Techniques de Commercialisation (TC) ».
Intérêt croissant
Première composante de l’Université à pratiquer l’apprentissage depuis plus de 20 ans, l’IUT déploie l’alternance à travers ses 8 départements, dans ses entités de La Garde (majoritairement), de Toulon et Draguignan, ainsi qu’au Vietnam à la faveur de licences pro délocalisées. Toutes les spécialités sont concernées, soit en 3e année de Bachelors universitaires de technologie (BUT), comme les « petits derniers » en Génie Biologique et Génie Mécanique de Production, soit dès l’entame de la formation. En BUT, donc, dont les premières promotions sortent cette année suite à la réforme de 2021 transformant les DUT, en licence professionnelle, en master, en diplôme d’ingénieur, en DAUE niveau Bac, ce sont quelque 340 étudiants qui suivent les cursus d’apprentissage à l’IUT, sur 2 200 au total. Globalement, l’Université de Toulon accueillait à la dernière rentrée 10 500 étudiants, dont 770 en alternance.
« Avec nos 15% de formations sur ce mode, nous contribuons largement aux objectifs de 10% de l’Université fixés par le président Xavier Leroux », soutient Marc Ripert, tout en constatant l’intérêt croissant. « Nous suivons de près ces évolutions en mesurant les impacts de la montée en puissance des effectifs en alternance, en pensant aussi très en amont les parcours en fonction des besoins. Nous sommes à l’écoute des entreprises, des tensions sectorielles. L’industrie, par exemple, est très en demande ».
Valeur ajoutée
Présent à l’Université de Toulon depuis 2003, chef du département Génie électrique et informatique industrielle durant 9 ans, Marc Ripert a pris la direction de cette composante majeure de l’Université de Toulon depuis 4 ans, bien décidé à mettre sa pierre à l’édifice et à renforcer les relations avec le monde économique. « Nous sommes en lien direct avec les dirigeants d’entreprises, et en première ligne pour faire correspondre leurs attentes avec celles des étudiants. L’apprentissage permet ce suivi structuré et immédiat entre la théorie et la pratique, surtout avec le BUT qui apporte par compétence un contenu professionnalisant. Cette insertion corrélée à la poursuite d’études est très appréciée et ce caractère professionnalisant fait la différence. Sur une même formation, un même niveau, avec les mêmes professeurs (enseignants, enseignants chercheurs, socio-professionnels), c’est indéniablement dans l’enseignement supérieur une valeur ajoutée ».
Un constat d’autant plus important alors que nombre de formations basculent vers l’apprentissage, et en corollaire de plus en plus d’étudiants vers un autre statut favorisant l’autonomie et les rapprochant du marché du travail.
Ascenseur social
Actualité majeure pour l’IUT à la rentrée de septembre, le regroupement d’un grand nombre de formations dans un bâtiment flambant neuf sur le campus de La Garde, conçu par une spécialiste d’infrastructures d’enseignement, l’architecte Corinne Vezzoni.
« C’était une nécessité », explique Marc Ripert. « Cette réalisation remarquable est fort bien équipée, comprenant des espaces très « QVCT » pour les étudiants et enseignants (NDRL : qualité de vie et des conditions de travail). Cela contribue à créer une dynamique sur notre offre, à changer l’image aussi par rapport à nos installations vétustes précédentes. Pour attirer des lycéens dans des filières industrielles, qui ont une perception souvent très éloignée de la réalité, des métiers possibles, des belles carrières envisageables, c’est précieux. L’industrie du futur, de plus en plus numérique, a et aura besoin de gens qualifiés. Nous pouvons répondre mieux encore et plus rapidement grâce à l’alternance qui renforce le rôle d’ascenseur social des IUT ».
La formation révèle l’aptitude et le terrain la compétence
Mise en exergue de l’Ecole de la 2ᵉ Chance (E2C) et de l’Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme (Imsat), de ses formations, de ses acteurs, de ses partenaires.