Dracénoise d’adoption, Alison Bounce part à la conquête du monde, si possible du silence au regard de sa passion pour les photos sous l’eau, avec un grand succès récent puisqu’elle vient de décrocher 5 « awards » au Brésil dans son milieu professionnel.
Révélation de l’année dans deux catégories, photographe internationale la plus primée, ainsi que deux autres awards de meilleures séries de prises de vue, Alison Bounce a obtenu en fin d’année au Brésil 5 « Golden Lens ». Une distinction considérée comme l’Oscar dans le monde de la photographie de portrait, de famille, de mariage. Un Noël 2022 en forme de consécration après une dizaine d’années d’activité et de voyages guidés par l’inspiration, la passion aussi, pour une discipline née d’un simple cadeau. Destinée à être sapeur-pompier consécutivement à un parcours suivi depuis l’âge de 13 ans, elle bifurque au moment de devenir professionnelle vers d’autres filières en correspondance avec son niveau d’études trilingue et reçoit en même temps son premier appareil photo. Une révélation muée en job d’étudiante, avec une approche reportage, documentaire par l’image, photojournalisme. Un tour du monde de 6 mois post-études finit de sceller son destin, « comme une évidence », souligne-t-elle. « J’ai fait un test de 2 ans en micro-entreprise pour voir, pour savoir aussi. 10 ans après cela continue. J’ai appris le métier de photographe en même temps que celui de dirigeante d’entreprise, en tenant ma promesse initiale d’aller le plus loin possible dans cet univers tout en conservant ma liberté d’agir. Je rêvais de belles rencontres, avec des lieux, des gens, des autres photographes, sans autre ambition. Les récompenses récentes viennent sanctionner cet engagement, avec d’autant plus de satisfaction que mon conjoint Adrien a également été plusieurs fois primés en qualité de cinéaste ».
Supplément d’âme
Si ses portraits et photos de mariage décalés la démarquent et se remarquent, c’est sous l’eau qu’elle s’accomplit véritablement dans son art ces dernières années, avec force de caractère puisqu’il lui a fallu d’abord vaincre sa peur de cet élément. Au point d’en faire l’environnement au sein duquel elle se sent le plus en sécurité, en inspiration aussi pour mettre en scène et diriger, y compris s’agissant d’accompagner les modèles dans leur gestion de l’apnée, de leur flottabilité, de leur position, ou de former les photographes via sa Bounce Academy. « Sur terre j’ai le sentiment de capter un instant, sous l’eau je vais beaucoup plus loin dans la maîtrise, le mouvement, la poésie également », affirme Alison Bounce. Les mots de Baudelaire sont une belle combinaison pour illustrer la profondeur de son engagement : « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme… ». En femme libre dans un secteur très masculin, son supplément d’âme est devenue son empreinte, dans l’émotion plus encore que dans la technique, fière de se revendiquer « photographe au féminin ». La place de la femme dans la société lui tient d’ailleurs à cœur, désireuse de faire prendre en considération ses valeurs d’équité, d’équilibre, d’humanité. Membre de plusieurs réseaux, elle a rejoint l’UPV « afin de rencontrer des chefs d’entreprises différents, de confronter nos visions, d’échanger ». Quand ce n’est le long des côtes de Saint-Raphaël ou des Lecques (Saint-Cyr) dans le Var qu’elle contribue à faire découvrir, et sinon partout ailleurs dans le monde, elle aime œuvrer dans les piscines, publiques et privées. Les demandes ne manquent pas mais l’offre est faible, regrette-t-elle, ouverte aux opportunités et aux créneaux qu’elles pourraient réserver, amenant clé en mains du chiffre d’affaires à travers la photo aquatique artistique. Histoire de transformer ses lentilles d’or (golden lens) en argent et de plonger plus encore dans le grand bain de l’entrepreneuriat…
Présentations d’entreprises, de dirigeants, reportages sur des initiatives privées et publiques concourant à l’activité économique, analyses de conjoncture, retours sur des événements.