Sous l’impulsion de son président réélu pour un deuxième mandat en avril dernier, Xavier Leroux, l’Université de Toulon, membre de l’association régionale Formasup, monte en puissance s’agissant de ses formations supérieures en alternance.
« La stratégie de l’Université de Toulon est d’accompagner un mouvement national pertinent, et d’aller vers davantage d’alternants. Nous avons fixé le cap des 1 000 personnes à l’horizon 2027, soit 10% des effectifs actuels de l’Université, sachant que nous en comptons désormais 800 », confie le président Xavier Leroux. Lequel déploie cette montée en puissance avec l’organisation méthodologie qui le caractérise. L’augmentation de ce segment dans l’enseignement supérieur toulonnais nécessite une politique de basculement de formations existantes vers l’alternance plutôt que d’en créer de nouvelles. « Pour réorienter ainsi, il faut avoir l’encadrement et les équipes pédagogiques nécessaires », prône-t-il.
L’IUT est la première composante qui s’est ouverte à l’alternance et toutes les autres doivent avoir au moins une formation sur ce mode à terme, dans tous les domaines. A l’heure actuelle, 27 formations, sur 70 dispensées à l’Université de Toulon, sont en apprentissage, bien d’autres sont ouvertes et basculeront. A l’image du DU (diplôme d’université) Oenotourisme et produits du terroir durable qui a programmé ce passage à la rentrée 2025.
Diversité
« Pour réussir ce pari, il convient d’être dans la diversité des composantes et des diplômes », précise Xavier Leroux pour qui la valeur ajoutée de l’enseignement supérieur et des universités en matière d’alternance est indéniable. « Nous sommes par essence des établissements qui font le lien entre formation et recherche, ce qui implique de l’innovation pédagogique et constitue un plus à la forme d’alternance que nous proposons. Nous sommes dans un environnement concurrentiel. La valeur de la formation importe, de même que la dimension de l’accompagnement. C’est essentiel pour l’Université, pour l’entreprise, pour les jeunes qui ont parfois des difficultés à construire leur formation. On leur apporte un cadre bien utile sur ce plan.
Si l’alternance est devenue une évidence, octroyant en outre un petit train de vie permettant une existence étudiante décente dans une période compliquée, la sortie se présente sous de bons augures. 75% des alternants vont trouver un travail, et en même temps 75% des entreprises vont trouver un employé ! « Cela répond à la quête actuelle de sens des salariés, et leur donne un certain équilibre au regard d’un futur proche dans un univers instable. C’est conjointement une réponse aux entreprises, inquiètes, qui ont de plus en plus de mal à recruter. L’alternance déployée de façon honnête et sérieuse est un moyen d’aller vers un recrutement offrant là aussi de la stabilité, en plus de donner du sens à l’action de l’entreprise sur la société ».
Pérennité
Cette stabilité partagée demeure néanmoins dépendante d’un modèle économique à trouver, pour ne pas dire en préoccupation constante. L’adaptation doit être permanente dans cette mission de service public sous conditions financières mouvantes, voire aléatoires, au gré de la volonté de l’Etat. Un positionnement en l’occurrence totalement favorable et assorti de moyens sans précédent ces dernières années. « La question n’est plus de financer des formations, mais de financer de façon durable des formateurs, dont le rôle ne doit pas être déprécié. C’est un métier. Nous devons pérenniser cette bonne orientation ».
Formasup, produit de l’Union Patronale Régionale et des universités de Provence Alpes Côte d’Azur (Aix-Marseille, Nice Côte d’Azur, Avignon, Toulon), qui fête en 2023 ses 30 ans au service des formations en alternance dans l’enseignement supérieur, s’inscrit dans ce dessein global. « C’est « notre » CFA ! Il fait bon vivre en Formasup ! Un très important travail a été réalisé au fil du temps et se poursuit tout en évoluant régulièrement. Nous partageons des difficultés que nous essayons de résoudre ensemble par le dialogue, sans exclusivité, mais dans le cadre d’un partenariat privilégié, spontanée, précieux. C’est un élément d’unité, de cohérence et de soutien des politiques menées par les universités de la région », soutient avec enthousiasme Xavier Leroux.
Ce que nous devons apprendre à faire, nous l’apprenons en le faisant
Mise en exergue de l’Ecole de la 2ᵉ Chance (E2C) et de l’Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme (Imsat), de ses formations, de ses acteurs, de ses partenaires.