Pour faire face à la cybercriminalité qui ne cesse d’augmenter, le groupement de gendarmerie départementale du Var, commandé par le colonel Alexandre Malo, s’organise et monte en puissance. Ainsi, la cellule spécialisée de la brigade départementale des appuis judiciaires, basée à La Valette qui s’appuie sur un réseau de techniciens dans les unités locales (le réseau CNTECH), va progressivement passer de 2 à 11 gendarmes. Composante cybercriminalité de la brigade d’appui judiciaire, cette section opérationnelle de lutte contre les cybermenaces, sous les ordres du Major Jean-Pierre Passemard, traque les criminels de la toile et veille sur notre sécurité informatique.
Et le travail ne manque pas pour preuve, comme le précise le Major Passemard :
« Les cybers attaquent sur les smartphones ont augmenté de 191 % en un an ! »
Analyse,
veille, prévention, formation …
Les missions sont nombreuses, équipés d’une mallette
conçue en Israël et qui leur permet de se connecter à l’ensemble du matériel
numérique existant (smartphone, tablette, pc, gps, clés usb, drone etc) les
spécialistes de la cellule effectuent, sur réquisition, l’analyse des matériels
saisis sur les scènes d’enquête. Les résultats de leurs analyses ont force de
preuve lors des procès, notamment en matière de pédopornographie.
Leurs investigations leur permettent aussi d’établir
une arborescence des contacts des principaux suspect.
La section opérationnelle de lutte contre les cybermenaces réalise également des enquêtes diverses dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.
Elle fournit appui, assistance et formation aux différentes unités du groupement départemental en relation avec ses correspondants techniques (C-NTECH). Ils sont deux dans chacune des cinq brigades de recherche et un dans chaque communauté de brigade.
Elle effectue quotidiennement une veille sur la toile
pour être au courant de toutes les menaces potentielles.
Par ailleurs elle s’emploie à faire de la prévention et de la formation.
Prévention en intervenant lors du salon des maires, auprès de l’UPV et au salon des entrepreneurs en insistant notamment sur les règles essentielles afin de prévenir les risques cyber au quotidien.
En matière de formation elle intervient en partenariat à l’université de Toulon au sein d’IngéMédia.
Face à une cybercriminalité dont les acteurs sont toujours plus actifs et inventifs, la gendarmerie renforce ainsi ses moyens pour réussir à les contrer. Reste la difficulté d’intervenir à l’international malgré la convention de Budapest (2001).