Champion toulonnais de boxe anglaise à l’aura internationale, ayant basé son camp (et son école) d’entrainement à l’Imsat, dans les installations de l’UPV à la Grande Tourrache, Faïsal Arrami fait son grand retour sur le ring pour le titre WBC Méditerranéen en catégorie Bridgerweight (101 kg maximum). Le 6 novembre à la salle Oméga Zénith de Toulon, il va y avoir du lourd !
Dès les premiers échanges avec Faïsal Arrami, on est frappé (pas trop fort s’il vous plaît) par la gentillesse que ce boxeur de 97 kg en poids de forme dégage, et très vite par sa finesse d’esprit. Outre le sport pratiqué, le principal point commun avec son idole Mohamed Ali n’est pas la célèbre devise du maître, « vole comme un papillon, pique comme l’abeille », car leurs morphologies sont trop différentes (1,83 mètres contre 1,91), mais bien la capacité à boxer avec la tête, en intelligence de situation, alliant vitesse d’exécution et juste frappe. Une tête bien faite donc, d’apparence pas spécialement marquée par une carrière de boxeur déjà longue, à 37 ans, un corps d’athlète bien entretenu mis au service du noble art, et des valeurs, issues de son éducation et enrichies de sa propre construction.
Une chance à saisir…
Né à Cannes de père tunisien et de mère marocaine, il vient habiter à Toulon à l’âge de 8 ans, dans la cité les Œillets. L’ouverture d’une salle de boxe le fera s’orienter vers ce sport, de préférence au karaté qu’il affectionnait tout autant. Passé professionnel à 21 ans, il mène une carrière internationale avec de multiples titres, entre autres triple champion de France, champion d’Afrique, champion francophone en WBC, la catégorie mondiale la plus sérieuse et la plus reconnue. Une reconnaissance dont il fait l’objet à l’international, en poids lourds-légers, en lourds et en Bridgerweight désormais, nouveau segment pour les moins de 101 kg créé récemment au regard des trop gros écarts avec certains lourds qui dépassent parfois aujourd’hui 120 kg. Une opportunité et une chance à saisir qui le fait remonter sur le ring après un break de 18 mois (Covid oblige), d’autant qu’il a trouvé les conditions idéales d’entraînement à l’Imsat, Institut méditerranée du sport de l’animation et du tourisme, dans les installations de l’Union Patronale du Var, à la Grande Tourrache. « J’ai la possibilité de m’entraîner ici autant que je souhaite, avec un matériel de musculation au top, un ring adapté, des gens agréables et impliqués. Cela optimise mes possibilités de réussite. Je suis reparti au taquet dans la perspective du championnat méditerranéen du 6 novembre. Si je gagne je rentre dans le top 15 mondial et je peux avoir une chance pour le titre suprême. Ce serait incroyable de le ramener à Toulon, voire de le conquérir ici si l’on arrivait à rassembler une bourse suffisante », se prend-il à rêver (il faudrait quand même un ticket autour des 700 000 euros pour l’organiser…).
Pragmatique, il se concentre sur l’échéance à venir, sous les couleurs de l’ASCM Boxe Toulon, ne négligeant pas les efforts pour être à la hauteur le moment venu, tout en veillant aussi sur le business draîné par une telle manifestation. S’il Faïsal comble (…) dans les tribunes du Zénith Oméga en vendant les places à très bas tarif, 10 et 20 euros, il remplit aussi le parterre de tables VIP en captant des partenaires et sponsors qui y trouvent leur compte en contrepartie d’une communication moderne, visible, in situ et digitale, durable. Les institutions et entreprises ont joué le jeu, UPV, CCI, réseau Mistral, agence iBox, Bonifay, groupe Gemy… et bien d’autres. Sans oublier la ville qui a mis cette belle enceinte à disposition et qu’il remercie grandement.
… et à donner
« L’Imsat, son directeur Alain Ortali avec lequel l’entente a été immédiate et l’UPV jouent un rôle essentiel dans cette belle aventure qui dépasse largement ce combat et la boxe », souligne-t-il. « La rencontre avec Faïsal a fait germer l’idée d’avoir une salle de boxe dans nos installations et d’y intégrer son association « Graines de champions » (Ndlr : qui percevra d’ailleurs une partie de la recette du combat à venir). D’une part nous n’avons pas beaucoup de champions de cette envergure dans le Var et d’autre part c’est quelqu’un de bienveillant, en parfaite osmose avec les valeurs qui nous importent et que nous inculquons aux jeunes de l’Imsat comme à ceux de l’Ecole de la 2e Chance, adossée également à l’UPV », explique Alain Ortali. « Ses interventions dans nos établissements créent des moments d’émotion, de partage, d’exemplarité qui sont très précieux dans la formation et tout simplement dans la vie de nos étudiants. Des personnes exceptionnelles comme lui aident au dépassement de soi, dans la combativité et le courage, car il en faut beaucoup pour monter sur un ring. En outre, il montre aussi la voie de l’éthique ».
Tout ceci tire vers le haut, dans la même inclinaison que celle qui préside aux enseignements de l’Imsat et de l’E2C. « Une salle de boxe est aussi une école de la vie, justement, c’est tellement important d’être présents pour les jeunes, de leur donner plus de chances de s’élever. Pour mes enfants également la boxe fait partie de l’éducation », renchérit Faïsal Arrami. « La perspective de faire profiter de mon expérience me donne encore plus de force ».
Tant pis pour ceux qui se mettront en face de ce frappeur au grand cœur…, et tant mieux pour ceux qui cheminent à ses côtés. En effet, l’homme ne manque pas de ressources humaines puisqu’il est conjointement psychothérapeute et coach mental, en France et à l’étranger. C’est même son activité principale, dans le sport, auprès de célébrités, mannequins, acteurs, hommes d’affaires. « J’aide à développer le leadership, la confiance, j’établis des profils psychologiques à partir desquels il est possible de bâtir une programmation, une préparation mentale en fonction des objectifs, des challenges, des responsabilités. Cela se fait en présentiel ou à distance, ce qui est de plus en plus pratiques courantes, surtout quand les interlocuteurs sont à Dubaï ou aux USA. Certains de mes clients me sponsorisent également. C’est aussi grâce à cela que j’arrive à monter des événements comme le prochain rendez-vous du 6 novembre ».
Pour apprendre à boxer, il suffit d’une nuit. Pour apprendre à combattre il faut une vie entière, dit-on…
Repères
Imsat Institut Méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme Directeur Alain Ortali Campus de la Grande Tourrache Avenue François Arago 83130 La Garde 04 94 75 24 15 www.imsat.fr contact@imsat.fr