Le service social de l’Union Patronale du Var, comprenant 14 personnes (dont une en Corse) sous la coordination d’Isabelle Innocenti, a joué un rôle psychologique de première importance durant le confinement.
« Nous avons géré en télétravail les problématiques au rythme des quinzaines de confinement »,
explique Isabelle Innocenti, en charge du service social de l’UPV.
« Les 15 premiers jours ont surtout été consacrés à la peur du lendemain professionnel plus qu’à celle du virus. La question récurrente étant « dois-je travailler ? ».
Petites structures, auto-entrepreneurs, salariés de la grande distribution, aides-soignants…, ont constitué la majorité des appels.
Dans un deuxième temps, surtout concernant les secteurs qui devaient continuer à travailler, nous avons constaté une prise de conscience de la maladie, accentuée par les annonces de décès. Nous avons essayé de répondre à ce moment-là aux besoins des gens d’échanger avec d’autres personnes que leur entourage proche. L’anxiété était palpable. Les appels autour de conflits conjugaux et tensions intra-familiales sont apparus plutôt après la 2e reconduction du confinement, à partir de la deuxième quinzaine d’avril. Globalement, nous avons souvent été sollicités par des personnes en détresse dont les interrogations étaient multiples, mais qui avaient pour point commun le besoin de parler à quelqu’un, quand bien même nous n’avions pas toujours la compétence pour répondre à la question posée. Nous avons eu le sentiment que le seul fait d’avoir un interlocuteur leur a fait du bien. L’activité a été très dense pour nous, très riche aussi… ».
Un rôle d’écoute parfaitement rempli par l’UPV dans cette période inédite de crise, en plus du travail habituel, élargi à des demandes d’aides financières ou spécifiques, comme le basculement de personnes en arrêt maladie vers de la prévoyance. Tout ceci a été mené en lien avec les services juridique et économique « maison », mais aussi avec la Caf, la Cpam, la Carsat, l’Aist 83…