« La plupart des choses sont faciles lorsque quelqu’un vous montre le chemin » (Christophe Colomb). Avant de découvrir la sortie de la vie active, chacun aspire à être dans les meilleures conditions pour ne pas avoir le sentiment de battre en retraite. Enosys travaille pour ce faire conjointement sur l’appréhension et la préparation.
La retraite. Au-delà de l’actualité et bien avant la nouvelle réforme, le sujet est une récurrence au sein d’Enosys, le service d’assistantes sociales, de conseillères en économie sociale et familiale, de psychologues du travail de l’Union Patronale du Var. L’appréhension d’une part et la préparation d’autre part sont les deux étages de leur approche essentielle auprès des salariés des entreprises adhérentes, facilitant ce qu’il faut bien considérer comme un grand et angoissant changement de vie.
« L’appréhension correspond aux représentations sociales des personnes au regard de cette étape, majorées par plusieurs facteurs », expliquent de concert Marion Le Bihan (à droite sur la photo), assistante sociale, et Tressy Carvalho, conseillère économique sociale familiale. « La principale inquiétude est la baisse de revenus, inévitablement. C’est leur réalité quotidienne qui s’en trouve bouleversée, en même temps que leur niveau de vie, impliquant parfois un déménagement afin de réduire les dépenses sur le poste logement. Les conditions d’isolement, ou non, sont aussi primordiales et font l’objet d’une grande vigilance de notre part. Il n’y a plus le contexte de travail, sauf en cas de cumul emploi-retraite, et la vie sociale s’en trouve forcément réduite. Le changement de rythme quotidien est pour le coup aussi impacté. Après une première impression de vacances, se lever le matin sans but de vie active n’est pas neutre. Tout ceci se projette, s’anticipe, s’accompagne psychologiquement, ce que nous essayons de faire, en rassurant et en informant ».
Démystifier
Le volet information est tout aussi important s’agissant des démarches administratives. Préparer sa retraite en bonne et due forme est très lourd, opaque et incompréhensible pour la plupart des gens, y compris pour des cadres habitués à la paperasse. Quid de l’âge légal, du taux plein ou pas, de la durée de cotisations, des régimes spéciaux, de la prise en compte de certaines particularités, du type de retraite, des carrières longues, de la mixité entre activités publiques et privées, des personnes en situation de handicap, comment partir pour inaptitude, avec quelles conséquences… ? Autant de questions et bien d’autres encore auxquelles il convient de répondre « tous les cas sont différents, cela dépend du parcours et de la réalité de chacun », considérant que, quand bien même il y a une horloge biologique de la retraite dans la conscience collective, personne n’est obligé de partir vite !
« Dans ce contexte, notre rôle est de répondre à un maximum d’interrogations, de rassurer, y compris en cherchant des réponses quand nous ne les avons pas dans l’immédiat, d’orienter vers de bons relais et les organismes qui correspondent aux cas spécifiques », précisent Marion et Tressy. « Nous mettons en place des actions collectives en entreprise, des réunions d’information, seules ou avec des partenaires experts comme la Carsat, ainsi que des rendez-vous personnalisés… Nous essayons aussi de dédramatiser les situations, sachant que c’est souvent la méconnaissance qui rend les choses plus complexes encore. Les gens sont noyés dans un flot d’éléments plus ou moins justes. Ils sont plus sereins à la faveur de notre accompagnement qui se poursuit jusqu’à la finalité du dossier retraite et jusqu’au paiement, même si le salarié est déjà sorti de l’entreprise, sans oublier un travail de conseil sur la gestion du budget. Là aussi, c’est à la fois psychologique et très pratique. Mais nous n’avons pas de baguette magique ! ».
Simplifier
« Attention, précise la directrice du service Enosys, Isabelle Innocenti, nous simplifions les démarches par une écoute et des orientations ciblées, mais nous n’agissons à la place des personnes. Il s’agit d’aller sur le chemin ensemble, ou à côté. Toutes les collègues ont une formation dédiée via la Carsat, avec une visibilité nationale, une bonne connaissance de la réglementation mise à jour régulièrement, une grande maîtrise de tous les dispositifs ».
Une valeur ajoutée indispensable pour bien calculer le montant, qui est une demande évidemment récurrente, mais aussi le nombre de trimestres ou les pauses de cotisations, par exemple en cas de chômage, ce qui n’est pas sans incidence sur la retraite car on ne cotise que lorsque l’on est en activité. Considérant qu’en France 56% des personnes de 55 à 64 ans sont en emploi, et seulement 35,5% à partir de 60 ans, cette donnée n’est absolument pas négligeable au regard du nouvel âge légal. L’employabilité aménagée des seniors n’en est que plus importante, comme le plaident la CPME et le MEDEF. L’interface de l’UPV également, pour aider à sortir du travail dans la dignité.
La plupart des choses sont faciles lorsque quelqu’un vous montre le chemin
QVT, santé, RSE, économie circulaire, culture…, autant de sujets potentiels, aux côtés de l’actualité d’Enosys, service UPV d’assistantes sociales et de psychologues du travail.