C’est l’heure du nouvel Elan Jeunes 83, deuxième acte d’un dispositif d’Etat conduit dans le Var par l’Imsat, Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme, fort de résultats plus que probants depuis 2 ans.
Les objectifs du premier Elan Jeunes 83 ayant été largement atteints, puis dépassés, soit 1 200 publics dits « en rupture », de préférence à « invisibles » (terme longtemps utilisé), l’Imsat a logiquement été retenu par les services déconcentrés de l’Etat, en l’occurrence la DREETS*, suite au dernier appel à projet. De qui s’agit-il ? De personnes ni en emploi, ni en formation, sorties des radars de la société, qu’il faut repérer, aller vers elles, remobiliser, accompagner en levant les freins à l’employabilité, former et insérer. Vaste programme qui fait l’objet d’une méthodologie éprouvée sur le terrain par les professionnels de l’Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme, habitués à prendre en considération l’humain, en particulier en perte de repères.
Dispositif maîtrisé
Par un sourcing de confiance in situ, point de départ d’un process qui a donc déjà fait ses preuves, l’acte 2 a pour enjeux, de janvier 2024 à décembre 2025, de repérer 1 000 nouveaux bénéficiaires dans le Var, dont 500 au moins correspondant au profil « en rupture », et d’en intégrer 250 dans le parcours « contrat d’engagement jeunes en rupture » porté par les missions locales, destinés aux 16/25 ans.
Une cartographie précise a été établie à dessein de couvrir l’ensemble des quartiers politique de la ville (QPV) dans le Var, à Toulon, Brignoles, Draguignan, Fréjus, Cogolin. Dans ce cadre, le territoire est maillé par 7 adultes relais, 4 sur la Métropole Toulon Provence Méditerranée (Toulon Ouest, Toulon Est-Hyères, Toulon Centre-La Garde, La Seyne-sur-mer), 1 en Dracénie Provence Verdon Agglomération, 1 en Provence Verte et Verdon, 1 sur Estérel Côte d’Azur Agglomération, ainsi qu’un médiateur sur la communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez.
Les outils de repérages ont été développés et affinés sur la base de l’expérience passée, à savoir cartes de visite avec QRCode, site internet avec formulaire de repérage, organisation d’événementiels locaux, temps de travail adapté pour les adultes relais. Cela permet une collaboration concertée, collaborative, suivie par des données permanentes et partagées.
Programme précis
Elan Jeunes acte II se déroule en 5 phases dont la première qui vient de débuter concerne le repérage « maison », croisé avec les Missions Locales, des 1 000 jeunes selon les critères précités. Suivra un SAS préparatoire à la levée des freins périphériques, notamment sur la mobilité, la santé, le logement, les difficultés financières, la remise en selle personnelle. Le service Enosys d’assistantes sociales et de psychologues du travail de l’Union Patronale du Var auquel l’Imsat est adossé, fait partie de cet accompagnement. La phase trois sera dédiée au passage en « contrat d’engagement jeunes en rupture » pour les jeunes éligibles, selon un dispositif entièrement coconstruit d’une dizaine d’heures (pouvant aller jusqu’à 20 heures), tandis que les autres seront orientés vers des solutions alternatives, voire de l’emploi direct. S’en suivra l’insertion au travers de stages de découverte, visant des débouchés en CDD, des contrats d’apprentissage et CDI. Enfin, en phase 5 un suivi sera effectué sur 6 mois à minima, les adultes relais et référents pédagogiques restant à disposition des bénéficiaires si besoin.
L’élan faisant partie du saut, dit-on, pour mieux se lancer dans la vie, surtout quand on est en rupture, un peu de recul s’avère nécessaire, de même qu’un tremplin n’est pas de trop…
* DREETS : Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités
En photo : les éducateurs sportifs d’Elan Jeunes