La justice consulaire et Odalia en OsmOSE avec les chefs d’entreprise

Le tribunal de Commerce de Toulon et Odalia se penchent sur la santé des chefs d’entreprise confrontés à des difficultés, grâce au dispositif OsmOse conçu par la médecine de travail varoise. Un accompagnement inédit.

C’est une nouvelle étape de prévention des difficultés des entreprises qui est franchie à la faveur du déploiement du dispositif OsmOSE de la médecine du travail, Odalia dans le Var, à destination de la santé des dirigeants concernés. S’il existe des organismes qui agissent en aval d’une liquidation afin de permettre aux chefs d’entreprises affectés de se confier, de retrouver du souffle et de l’espérance dans le monde du travail, en revanche ils sont dans les périodes de grandes difficultés « souvent seuls face à des décisions lourdes de conséquences. Nous avons fait le choix de leur offrir une prise en charge adaptée et confidentielle », a expliqué dernièrement aux juges consulaires de Toulon Joël Oros (à gauche sur la photo), président d’Odalia et vice-président de l’Union Patronale du Var aux côtés de Véronique Maurel.

Dans le cadre d’une convention signée avec le président du tribunal de Commerce toulonnais, Patrick Romagnoli (à droite sur la photo), la prévention des entreprises en difficultés va en effet être élargie à celles des patrons qui en ont le plus besoin. « Les chefs d’entreprise sont au cœur de nos préoccupations. Nous sommes juges bénévoles et nous aussi dirigeants de sociétés, comme les personnes qui viennent nous faire part de leurs problématiques. Le but n’est pas de sanctionner mais d’aider, de préserver l’activité et l’emploi. Pour cela, il est impératif d’agir en amont. Or, souvent, on vient nous voir trop tard. Il ne faut pas avoir peur des tribunaux de Commerce. Cette initiative commune va dans le sens préventif que nous partageons en particulier avec l’Union Patronale du Var et sa présidente », a affirmé ce dernier.

Réflexion globale

« Si nous contribuons à rendre les tribunaux de Commerce plus accessibles, alors ce sera gagnant pour tous », a renchéri Joël Oros, précisant son intention de faire de même avec les deux autres instances varois de justice consulaire, Draguignan et Fréjus. Le dispositif est appliqué partout dans le département, considérant qu’Odalia maille le territoire avec ses implantations de proximité, ses 260 collaborateurs, dont 60 médecins, ses 30 millions d’euros de budget. Autant de personnes, et d’argent en provenance des entreprises, au service de la santé des salariés, des dirigeants et de leurs sociétés. La corrélation et évidente et Odalia la met en OsmOSE en brassant large l’identification de solutions s’agissant de la situation financière, médicale, sociale et professionnelle du chef d’entreprise. « Nous effectuons un travail de fond avec nombre d’acteurs permettant de couvrir toutes les problématiques, y compris sur le plan psychologique », a expliqué le docteur Vanessa Trovatello, experte de ces questions, notamment à travers le Pôle partenarial maintien en emploi, et parfaitement à même d’orienter vers les bonnes personnes et les bonnes associations le cas échéant.

Cette avancée vient compléter l’offre pour la santé des chefs d’entreprise déployée par Odalia depuis le printemps dernier sous la conduite opérationnelle de son directeur général, Yves Kerboriou. La réflexion est globale, la prise en compte de la santé de l’entreprise aussi, intimement dépendante de celle de l’ensemble de ses forces vives.

Quand on peut prévenir, c'est faiblesse d'attendre