Le club management de la délégation du Golfe de Saint-Tropez de l’Union Patronale du Var, conduit par Olivier Perrin, a reçu dernièrement Yves Kerboriou, directeur d’Odalia, venu présenter l’offre dédiée à la santé du dirigeant de la médecine du travail.
Pour la 3e fois depuis son lancement cet automne, Olivier Perrin, vice-président de l’UPV et président de la délégation du Golfe de Saint-Tropez, a réuni le 14 février dernier son club management « Just the boss ». Réservé aux chefs d’entreprise adhérents, rassemblant une vingtaine de personnes en moyenne, il donne la possibilité aux dirigeants d’avoir une meilleure connaissance de sujets de fond, de s’exprimer sur leurs constats et besoins, de faire émerger des pistes de réflexion, d’échanger à la faveur de ces rencontres bimestrielles, de faire réseau comme on dit dans le monde moderne, mais de façon structurée en même temps que conviviale autour d’un repas le midi. Organisé jusqu’à présent au sein de la délégation, sur le port de Saint-Tropez, il peut se délocaliser en entreprise le cas échéant.
« C’est important de se réunir ainsi, de s’accorder du temps pour prendre du recul, partager entre nous des visions sur des évolutions de société, sur des problématiques, sur la façon dont chacun les appréhende. Ce club est la bonne échelle pour ce faire et pour parler tous ensemble autour de la table », confie Olivier Perrin qui le manage avec implication et suite dans les idées. Y compris en permettant à chacun de se présenter initialement afin de mettre tout le monde dans un état d’esprit favorable à la meilleure écoute des autres.
Changement de paradigme
Une écoute d’autant plus attentive lors de la dernière réunion qu’il y avait au menu la santé du dirigeant, présentée par Yves Kerboriou, le directeur d’Odalia, nouveau nom de la médecine du travail dans le Var (ex-Aist). L’objet précis était la présentation d’une offre inédite en direction des chefs d’entreprises. Une démarche originale de son propre aveu dans la mesure où Odalia s’occupe depuis toujours de la santé des salariés, à savoir depuis 80 ans et sa création par les dirigeants de l’époque sur l’initiative de l’Union Patronale du Var, son aînée de 6 ans. Une raison majeure à cette offre, le législateur n’a autorisé la médecine du travail à se préoccuper de la santé du chef d’entreprise, en plus de celle, historique, des salariés, que depuis la loi santé d’août 2021. Une loi d’ailleurs fondatrice d’un changement de paradigme à plusieurs niveaux, en instituant notamment conjointement l’obligation d’une démarche encadrée de qualité de vie et de conditions de travail (QVCT) des entreprises de plus de 50 salariés, tout en incitant les plus petites à s’en préoccuper.
Odalia a pensé son offre dans une approche globale, sachant d’une part que « si le dirigeant va mal, son entreprise aussi ira mal », et d’autre part que ceci constitue une formidable opportunité d’améliorer son image. Obligatoire, pas toujours réactive ni qualitative, considérée par certains comme un impôt, la médecine du travail a en effet besoin de redorer son blason. Couvrant 230 000 salariés dans le Var et 30 000 entreprises, cette structure associative considère désormais ses adhérents comme « ses clients en même temps que ses actionnaires », mais sans leur verser de dividendes. Comme l’autorise le code du travail, un service de santé au travail a le droit de faire des bénéfices, mais la moindre des bonnes gestions est de ne pas les gaspiller. Ainsi, le tarif de 98 euros HT la visite médicale par salarié n’augmente toujours pas, 50 personnes ont été embauchées depuis deux ans, dont près de la moitié de médecins, portant les effectifs totaux à 250, au regard des besoins qualitatifs et quantitatifs. Une nouvelle configuration qui permet d’expérimenter désormais une offre dédiée à la santé du dirigeant, en particulier dans le Golfe de Saint-Tropez. « Ce n’est pas pour faire plaisir à l’Etat, mais bien parce que c’est essentiel », selon Yves Kerboriou. Une approche holistique, allant du physique au stress, différent de celui du salarié compte tenu de l’engagement du chef d’entreprise, jusque sur ses biens personnels. « Nous avançons à pas de course au niveau de la digitalisation, de la simplification, de nos méthodes de travail, de nos process, notamment grâce à Christophe Napoletano, notre directeur des ressources humaines » (NDLR : présent aux côtés d’Yves Kerboriou lors de la réunion du club).
Mieux vaut prévenir
Dans ce contexte, chefs d’entreprise, cadres, autoentrepreneurs, vont pouvoir accéder à la triple proposition d’Odalia. Tout d’abord une « offre essentielle » à 98 euros, comparable à celle de l’ensemble des salariés, soit une visite médicale effectuée par un médecin du travail (en personne et non une infirmière). Ensuite, une « offre premium », lancée dès le 1er mars sur le secteur tropézien, comprenant pour un tarif doublé la visite médicale, une heure de rendez-vous et un bilan sanguin, un questionnaire Amarok sur l’évaluation du stress, et si besoin une orientation vers une psychologue du travail du service Enosys de l’Union Patronale du Var, qui est également le partenaire social d’Odalia. Quant à Amarok, il s’agit d’un observatoire spécialisé en France et en Europe sur le stress du dirigeant, fondé et déployé depuis une douzaine d’années par le professeur Olivier Torrès depuis sa chaire à l’Université de Montpellier. Enfin, « l’offre excellence », opérationnelle et tarifée à partir de juin/juillet, est un check-up santé d’une demi-journée à la clinique des Fleurs à Ollioules, « afin d’effectuer tous les examens que l’on rêve de faire sans jamais oser prendre le temps », selon Yves Kerboriou. Cela inclura un examen de la flore intestinale, ouvrant la voie de la médecine prédictive. Mieux vaut prévenir que guérir comme dit l’adage.
« Il faut qu’à l’avenir les entreprises aient le réflexe de faire appel à Odalia quelles que soient leurs problématiques en matière de santé au travail », nous confiait cet automne au moment de sa prise de fonction le nouveau président d’Odalia, Joël Oros, également vice-président de l’UPV. Le chemin est tracé au niveau de cette promesse d’offre novatrice pour le chef d’entreprise, assortie d’un numéro de téléphone unique dédié, le 0800 00 83 00, par lequel une réponse sera apportée dans les 24 heures suivant la question, sans oublier l’accompagnement à la réalisation du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), obligatoire dès l’embauche du premier salarié et qui doit être transmis à la médecine du travail qui en assure la traçabilité.
QVT, santé, RSE, économie circulaire, culture…, autant de sujets potentiels, aux côtés de l’actualité d’Enosys, service UPV d’assistantes sociales et de psychologues du travail.