Start-up Days : innovation bien ordonnée commence par soi-même

La 8^e édition des « Start-up Days », rendez-vous privilégié de l’entrepreneuriat innovant pensé et organisé par Stéphane Benhamou, dirigeant de l’Hyper U Les Arcs, a rendu son verdict, récompensé les gagnants et fait des heureux…

Non seulement le concept de Start-up Days de Stéphane Benhamou est original, mais il s’affine, se réinvente au gré des renouvellements. Loin de sa relative zone de confort inhérente à l’activité commerciale des établissements de son groupe Pacaparticipations (Hypermarché, restaurant, boutique Bio…), il a souhaité nourrir sa fibre de transmission auprès d’entrepreneurs novateurs, et mettre son poids économique et social sur le « i » d’innovation.

« Il fallait faire accepter l’idée que ces entrepreneurs en herbe viennent pitcher dans un nouveau cadre de réflexion et d’accompagnement, hors circuits traditionnels, mais aussi dans la galerie marchande d’un centre commercial, dans le hall d’entrée de mon Hyper U des Arcs en l’occurrence, devant des clients qui passent, d’autres qui s’arrêtent, en présence d’acteurs du monde économique et de la vie publique. La mayonnaise a pris très vite, avec la volonté réussie d’organiser tous les ans l’événement au lendemain du CES de Las Vegas qui accueille en janvier des champions mondiaux de l’innovation technologique, et de coller à leur actualité pour certains. Concernant les 7 premières éditions, tous les lauréats sont devenus leaders nationaux, européens ou mondiaux. C’est une grande fierté », revendique-t-il.

Edition inédite

Pour cette 8^e édition, la montée en puissance a fait l’objet d’un partenariat de compétences avec la French Tech Toulon Région Sud, réseau de startups et d’entreprises du numérique. « L’an dernier, nous étions venus en tant qu’invités pour comprendre l’événement, cette année nous y participons activement afin de contribuer à mettre en lumière les « pépites » du territoire, à les faire échanger et networker ensemble. C’est dans notre ADN, c’est aussi dans celui de Stéphane Benhamou qui est une personne inspirante. Je suis honoré de le côtoyer, de l’écouter, d’évoluer à ses côtés dans le cadre de cette opération. Il donne du sens aux actions et met en avant les gens plutôt que lui-même. Ce sont des valeurs rares », confie Malik Dahman, président de la French Tech, chef d’entreprise dans le digital et membre du jury.

A ses côtés dans cette mission, Raphaël Jaconelli, représentant du Village by Crédit Agricole Provence Côte d’Azur, Bruno Mestre, président de DracéTech, Philippe Marquié, président du Club des entrepreneurs en Dracénie, Yohan Aimard, associé de Rise Partners (conseil et financement des entreprises innovantes), et Marc Sénéchal, président de CTX Lab (start-up medtech spécialisée dans la prévention des cystites), gagnant de la dernière édition.

Autre nouveauté, une première partie organisée le 24 janvier à Toulon, en collaboration étroite avec la French Tech, dans les locaux de l’Union Patronale du Var au sein de laquelle Stéphane Benhamou est président adjoint et président du MEDEF dans le département, précédant la grande finale du 8 février à L’Hyper U, avec l’appui opérationnel des étudiants de l’IUT GEA de Draguignan (Université de Toulon). Sans oublier la couverture par le groupe Nice-Matin afin de soigner le faire savoir.

Tout était donc parfaitement en place pour les pitchs décisifs, impressionnants par la maîtrise des intervenants, durant 3 minutes initialement, puis seulement 2 minutes pour convaincre avant de répondre aux questions. Audace, énergie, innovation étaient au rendez-vous, avec charisme pour certains, assurance pour d’autres, des projets déjà sur le marché pour la plupart… De quoi ne laisser personne indifférent. Si l’expérience est indéniablement profitable à tous, ne serait-ce que pour se confronter, élargir ses connaissances, progresser, 6 d’entre eux ont un peu plus gagné.

Tous méritants

En premier lieu Smart at education de Jihed Souri, premier smartphone éducatif destiné à aider les parents, les enfants et les familles, pour lequel il a affiché son association avec Samsung (entre autres partenaires de renom). Cette entreprise de Cogolin a reçu le prix Hyper U Les Arcs et 5 000 euros.

Epseed, Your office in a box, boîtier pour faciliter et sécuriser le télétravail, start-up de Cagnes présentée par Darius Maurel, a obtenu le prix Crédit Agricole doté de 4 000 euros et de 2 demi-journées d’accompagnement au Village by CA.

Hugo Gruss, qui a ouvert la finale avec un dynamisme remarqué pour présenter son Rentalake (Marseille), site en ligne de réservation en exclusivité d’un lac ou plan d’eau clé en mains le temps d’un week-end, qui compte déjà 250 000 utilisateurs, est lauréat du prix CLED de 1 000 euros.

Alexis Fillia est le vainqueur du prix Dracétech de 500 euros pour son FeelGood Fellows (Antibles), expérience teambuilding inédite visant à rendre les gens acteurs de leur RSE.

Morgan Farsi a eu le prix French Tech d’un an d’adhésion et 2 mois d’espace co-working, une tribune intéressante pour porter la bonne parole de la solution sport-santé adaptée à tous les collaborateurs, développée par OmniShape (Sophia Antipolis).

Enfin, le prix Rise Partners, 3 mois d’accompagnement ou de diagnostic stratégique complet, a été attribué à Adrien Barrau pour son concept Seavium (Marseille), plateforme numérique dédiée au chartering de navires support à l’offshore, à l’interface des propriétaires et affréteurs.

Ne rien lâcher !

La première qualité de l’entrepreneur, c’est la passion, sachant qu’il puise en grande partie sa force dans la résilience au regard des combats, challenges, succès et échecs qu’il va rencontrer, a rappelé en substance Stéphane Benhamou aux lauréats et à tous les candidats, prônant les vertus de l’engagement et de la responsabilité. « Nous faisons le plus beau métier du monde, celui d’entrepreneur, mais, pour bien le faire, il ne faut pas oublier que ce qui importe le plus ce sont nos collaboratrices et collaborateurs », a-t-il affirmé, tout en rendant hommage à celles et ceux qui cheminent à ses côtés. Et de conclure « ne lâchez rien ! » à ses nouveaux confrères d’entrepreneuriat, dont il ne manquera pas de suivre la progression.

« La valeur d’une idée dépend de son utilisation », disait naguère Thomas Edison en inventeur et industriel éclairé…