Engagée dans la vie associative toulonnaise depuis toujours et en qualité d’élue depuis 2001, Geneviève Levy a effectué 4 mandats de députée du Var, occupé le poste de première adjointe, et s’implique désormais toujours avec la même flamme au niveau de la politique de la ville.
Geneviève Levy lie intimement son engagement public à son éducation inculquée avec le même état d’esprit par ses parents. « Ma mère s’occupait tout le temps des autres, malgré ses propres problèmes. Cela m’a donné le goût de me préoccuper d’abord de ce que je peux apporter aux personnes, à la société, et de m’inscrire dans cette conduite de vie, non pas pour faire de grandes choses, je n’ai pas cette prétention, mais des petites, au quotidien, qui améliorent la vie des gens. On ne se dit pas forcément de façon aussi limpide que l’on va servir, mais l’on s’aperçoit au fil du temps que c’est diffus en vous ». Quand Hubert Falco l’appelle dans la perspective de conquérir Toulon à ses côtés, en 2001, alors présidente de la section locale de la Licra dont elle est l’initiatrice, elle n’hésite pas et change son destin, en même temps que celui de beaucoup de ses concitoyens. Deuxième adjointe chargée de la solidarité au départ, elle devient première adjointe après la réélection en 2008, tout en siégeant à l’Assemblée Nationale à partir de juin 2002. Elle accomplit 4 mandats de députée de la Première circonscription du Var, jusqu’en juin 2022, participant activement à la loi essentielle du 11 février 2005, dite « loi handicap », qui constitue une véritable bascule sociétale.
Chemin d’humanité
« J’ai été reçu dès l’été 2002 par le Président de la République, Jacques Chirac, et par son Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin, qui m’ont missionné sur le volet de l’accessibilité des transports publics à toutes les personnes en situation de handicap, tout en m’affirmant avec force de conviction leur volonté d’en faire une priorité nationale », se souvient-elle. En février 2003, elle rend un rapport décisif en la matière. Alors qu’elle aspirait à servir, elle a d’emblée été… servie par cette belle cause. Participant à nombre de travaux parlementaires, rapports, commissions, missions, délégations, études, sur un large spectre de sujets mais souvent aux affaires sociales (l’engagement d’une vie, publique comme privée), elle a toujours gardé son ancrage toulonnais en même temps que les pieds sur terre. Adjointe aujourd’hui à la politique de la ville, toujours aussi volontaire avec la bienveillance qui la caractérise, elle travaille notamment dans les quartiers dits en difficulté en partenariat avec les établissements d’enseignement de l’Union Patronale du Var, à savoir l’Ecole de la Deuxième Chance (E2C) et l’Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme (Imsat). Ce dont elle est le plus fier « est d’être présente au moment où on a besoin de moi, pour aider, essayer de résoudre un problème quel qu’il soit. Je reçois beaucoup de gens, j’échange énormément également, jamais je ne refuse un rendez-vous ni je n’oublie de répondre à une sollicitation. Sur le plan social, il y a des personnes pour lesquelles je suis le dernier recours. Alors j’écoute, j’agis, j’accompagne. La notion d’engagement est abstraite, elle doit déboucher sur du concret… Je suis très reconnaissante à Hubert Falco de m’avoir permis d’accomplir ceci à l’échelle de la ville, de la Métropole et au niveau national. Et quand je reçois trois lignes de quelqu’un qui me dit à quoi j’ai contribué, cela me conforte sur ce chemin ». Au final, la promesse de Geneviève Levy d’essayer de faire de petites choses dans son existence s’est muée en grand projet de vie, avec une influence certaine sur son environnement et sur ses contemporain(e)s.
La féminité n’est pas une incompétence. Elle n’est pas une compétence non plus.
Tous les mois, dans le cadre de la mise à l’honneur de personnes qui s’engagent souhaitée par la présidente de l’UPV, Véronique Maurel, nous échangerons dans Var entreprises avec des femmes « influentes », par leur action, leur fonction, leurs valeurs.