La campagne des municipales est le timing choisi par la Fédération du BTP du Var que préside Jean-Jacques Castillon, et son homologue des Travaux Publics sur l’ensemble de la région Provence Alpes Côte d’Azur, pour interpeller les maires en place qui se représentent et les candidats à leur succession sur le niveau de leurs infrastructures. En effet, la France est descendue en 10 ans de la 4e à la 9e place en matière de qualité des celles-ci (classement 2018/2019 du World Economic Forum), avec une dégradation particulièrement visible sur les infrastructures routières, les ouvrages d’art, les réseaux d’eau dont la perte atteint près de 20% (15% dans le Var).
A l’échelle du département, le recul des investissements est estimé à 24% depuis 2008 (248 millions d’euros à l’époque contre 189 millions l’an dernier). Ceci est préjudiciable pour les entreprises de TP, dont l’activité dépend à 70% de la commande publique, notamment du bloc communal, mais aussi pour le contribuable car la facture de rattrapage ou d’incident sera inévitablement plus élevée faute de prise en compte nécessaire. Les réseaux vieillissent, les besoins augmentent, divers et variés, sur la mobilité, le très haut débit, l’économie circulaire…
Autre problématique plus conjoncturelle mais récurrente, les périodes d’élections municipales modifient de façon substantielle le calendrier des décisions d’investissement, précisent les deux Fédérations, en dépit d’une situation financière globalement saine. Selon les projections, l’investissement local devrait être stable en 2020 (mais toujours en deçà des besoins estimés), à la baisse en 2021, en redémarrage possible en 2022 au niveau du bloc communal, avec un fort risque de réduction dans les départements (eux-mêmes en cycle électoral en mars 2021)…