Le service social de l’UPV est tout au long de l’année à l’écoute des femmes s’agissant de prévention du cancer du sein, sensibilisant notamment au dépistage. La grande campagne nationale et internationale Octobre Rose est l’occasion de le rappeler de façon ciblée.
Le rose a été retenu il y a une quarantaine d’années dans la lutte contre le cancer du sein car c’est une couleur « féminine, douce, joyeuse, évoquant la bonne santé, tout ce que le cancer n’est pas », selon l’association internationale Breast Cancer Action. En France, le groupe Estée Lauder et le magazine Marie Claire ont initié la première campagne sur le sujet en 1994, contribuant à faire progresser la recherche. Malgré de nombreuses avancées, dont la généralisation du dépistage organisé des cancers du sein depuis 2004, et l’apparition ces dernières années de thérapies ciblées, 12 000 décès par an sont toujours constatés par la Fondation ARC, 60 000 femmes sont atteintes annuellement, 1 femme sur 8 risque d’être touchée par ce fléau au cours de sa vie. La prévention demeure essentielle, d’autant que le taux de survie est de 88% chez les personnes dépistées tôt, au stade localisé.
Chaîne d’aides…
Dans ce contexte, la mobilisation spécifique Octobre Rose s’inscrit en fil rouge dans le travail quotidien des assistantes sociales et psychologues du travail de l’Union Patronale du Var, au sein du service Enosys que dirige Isabelle Innocenti. « Cela touche à la féminité, au même titre que le cancer de l’utérus », explique Tressy Carvalho, conseillère en économie sociale familiale détachée par l’UPV à la commission sociale de la Ligue contre le Cancer du Var. Une mission bénévole afin de participer à la chaîne d’aides aux femmes atteintes d’un cancer du sein, dont la vie est inéluctablement impactée par la maladie. « Baisse de revenus, augmentation des charges médicales, coût des soins de support, comme l’accompagnement psychologique ou la sophrologie, les besoins financiers ne manquent pas et il est essentiel de soulager en partie ces aspects ». En outre, cela lui permet de mieux maîtriser la façon de faire au contact de travailleurs sociaux et de médecins, puis de décliner sa montée en connaissances conjointement auprès de ses collègues et de salariés malheureusement concernés, qu’elle rencontre dans le cadre de ses fonctions professionnelles.
… d’écoute…
« Nous accompagnons la personne sur l’ouverture de droits, sur la reconnaissance de travailleuse handicapée, ce qui est compliqué à faire admettre aux malades, sur l’accès à l’invalidité, même temporaire, sur les documents administratifs inhérents aux longues maladies, sur les conditions d’aides aux aidants, dans le but de leur libérer du temps. Nous élargissons aussi nos actions éventuellement à la famille », précise l’assistante sociale Oxana Riccio. Les partenaires que sont en particulier la médecine du travail (Aist-Odalia dans le Var), la CAF et la Ligue contre le Cancer étant en lien permanent pour des interventions efficientes et rapides.
Le travail d’explications de ce large champ des possibles est majeur auprès des entreprises et de leurs salariés, trouvant un écho plus important certes en octobre, mais dont la préoccupation doit être continue. « La prévention sur le sujet est plutôt réservée au corps médical, mais en intervenant dans le cadre de nos actions diverses en entreprises, nous sommes à l’écoute des personnes », poursuit Julia Terranova, psychologue du travail. « Quand une salariée malade reprend son activité, nous avons la compétence pour l’aider à exprimer de façon salutaire son ressenti, son anxiété le cas échéant, sa nouvelle relation au travail, ses difficultés au jour le jour. Il y a toujours un écart entre ce que le salarié de retour de maladie pense faire et la réalité ».
… de bien-être
Par le dialogue, par une analyse suivie d’un plan d’actions et d’adaptation, il s’agit, sur un large spectre de solutions, de redonner de la confiance en soi, de remobiliser les ressources professionnelles et personnelles, d’intervenir sur les conditions de maintien en emploi également avec Cap emploi, d’effectuer des bilans de compétences au besoin, de solliciter Pôle emploi en vue d’une reconversion…
Enosys est à l’interface de toutes ces entités et d’autres acteurs encore, apportant un peu de douceur dans un contexte brutal où les gens sont souvent perdus. « Nous sommes attachées à leur bien-être, y compris quand nos interlocutrices viennent nous voir pour préparer leur fin de vie, faire en sorte de protéger leurs proches après leur départ, formuler leurs dernières volontés. C’est spécial, c’est difficile à entendre, mais nous répondons à ces besoins », ajoute Tressy Carvalho, perpétuant dans la dignité, le sang-froid et l’empathie l’acronyme Enosys : écoute, neutralité, orientation sociale, psychologie des salariés.
Joignant le geste solidaire aux actions récurrentes, une partie du service social s’est mobilisée au cœur d’une délégation du groupe UPV pour participer à la Foulée des Gazelles, le 24 septembre au Domaine de la Castille, à La Crau, running de 6,4 km au profit de la lutte contre le cancer du sein (photo du haut). Une bonne cause précédant et annonçant Octobre Rose, pour laquelle, plus que jamais, l’espérance est un risque… à courir !
QVT, santé, RSE, économie circulaire, culture…, autant de sujets potentiels, aux côtés de l’actualité d’Enosys, service UPV d’assistantes sociales et de psychologues du travail.