Tandis que les stands, ateliers, conférences et échanges divers de Var.UP battaient leur plein dans le Palais Neptune de Toulon, un riche moment de partage et de réflexion s’est organisé en aparté et en toute décontraction entre Pierre Kuchly, vice-président national de la CPME, Véronique Maurel, présidente de la Confédération dans le département et de l’Union Patronale du Var, et Marc-Antoine Moché, secrétaire général de l’UPV.
« L’avenir, entreprenons-le ensemble », a (ré)clamé l’UPV à l’occasion de son salon Var.UP, le 28 septembre dernier, 21e du nom, pour ne pas dire 21e d’union… Une démonstration de mobilisation qui a forcé l’admiration de Pierre Kuchly, vice-président national de la CPME, également président de la CCI de Val d’Oise et dirigeant d’une entreprise de gestion intelligente de fluides. Ravi d’être venu, dans le cadre de ses missions de coordination des unions territoriales de la première organisation patronale de France avec 243 000 adhérents directs, ce dernier a expliqué à Véronique Maurel et Marc-Antoine Moché qu’il ne savait pas trop ce qui l’attendait en arrivant à Toulon. 100 stands, 2 300 visiteurs et nombre d’informations plus tard, il n’a pas été déçu du voyage au sein du premier syndicat patronal de l’hexagone que constitue l’UPV, en volume d’adhérents comme en poids de l’histoire, au regard de sa création en 1937, avant tout le monde, y compris le CNPF d’antan.
« C’est exactement ce qu’attendent les chefs de TPM/PME à travers ce genre d’événements. Rencontrer des collègues, des partenaires, élargir le champ de leurs connaissances. Les dirigeants de nos établissements sont des gens seuls le plus souvent et faire réseau comme aujourd’hui et au sein de nos organisations a tout son sens ».
Emulation salvatrice
Même si l’on demeure seul aux manettes de sa société, ou avec son staff rapproché selon son mode de fonctionnement, le chemin syndical à la CPME offre l’opportunité de rencontrer des personnes et d’envisager des évolutions qui n’auraient jamais été possibles sinon. « Je me suis même aperçu, a-t-il confié, qu’en exprimant parfois à voix haute des problématiques avec des confrères cela me permettait de trouver des solutions ». Une émulation salvatrice donc, y compris sur le plan psychologique. En outre, la désindustrialisation du pays, qui est l’un des grands maux français à ses yeux, a accentué plus encore la solitude en même temps que le besoin de s’appuyer sur un réseau pour être plus fort ensemble. C’est ce qu’il a mis en application lui-même dans son activité de système de sécurité de bouche à incendie en fabricant des vannes et en sachant s’entourer pour mieux lutter contre des concurrents étrangers qui « savent chasser en meute ».
L’humain en jeu
Au chapitre vanne, qu’il manie avec aisance, Pierre Kuchly aime défendre les « risque-tout », qui sont trop souvent empêchés d’avancer par les « risque-rien », une façon toute personnelle de demander que ceux qui osent, s’engagent, embauchent et font vivre l’économie, arrêtent d’être entravés dans leur cheminement par les lourdeurs de l’administration. « Le code du travail prend une page de plus par semaine depuis 50 ans, tout se complexifie et nous sommes censés tout savoir ». C’est trop, surtout dans l’adversité actuelle avec l’enchaînement de crises de nature diverse, mais dont le dénominateur commun est le niveau de contraintes toujours plus haut pour les entreprises, plus dur à encaisser aussi pour les plus petites. « Nous ne sommes pas assez écoutés malgré nos efforts », poursuit-il, partageant volontiers la nécessité de ce combat avec ses hôtes du jour. « Il faudrait que les élus se rendent mieux compte de ce que l’on fait, de notre réalité. L’entreprise, c’est notre bien, c’est notre vie, c’est notre santé, c’est notre maison qui est en jeu et en corollaire notre conjoint(e) selon ce qui se passe… ».
Il faut être conscient de cela, de cette dimension humaine, de cet engagement érigé en raison d’être, pour son entreprise, pour ses salariés, pour leurs familles, pour ses partenaires, pour les autres sociétés à travers son syndicat, ses mandats, et bien évidemment pour soi-même, son épanouissement de dirigeants, de femme et d’homme. L’équilibre entre le volet professionnel et le personnel, si fin et si précieux, a besoin conjointement de justesse et de souplesse. « La CPME y participe à une bonne échelle », plaide-t-il, persuadé à l’unisson de Véronique Maurel et Marc-Antoine Moché que les meilleurs ambassadeurs sont les adhérents contents. Comme ceux qui viennent à Var.UP !
CPME : entrepreneurs positifs en première ligne
Le salon Var.UP de l’UPV était aussi le théâtre de la remise des trophées varois des Entrepreneurs positifs par Alain Gargani, président régional de la CPME Sud, Véronique Maurel, vice-présidente régionale et présidente départementale, ainsi que leurs partenaires, sachant que la finale Paca est programmée le 16 novembre à Marseille.
Prix éco-responsabilité : Elise Bellat & Maxime Chailan, Tea Shop (Ollioules)
Prix créativité : Marion Hermon, Sein y Touche (La Seyne)
Prix courage : Danielle Courdouan, Temporis (Toulon)
Prix solidarité : Viviane Laroche, Derm'art (Puget-Ville)
Prix bienveillance : Aurélie & Romain Lefevre, Sudériane (La Seyne)
Prix persévérance : Claude Sery, Chrysalide (Forcalqueiret)