Club Sicot/Imsat : les Jeux en valent la chandelle

L’aventure est belle et durable entre le Club Sicot de taekwondo, très présent dans l’Est Var, et l’lmsat qui reçoit régulièrement en formation ses jeunes athlètes. Un partage de valeurs qui peut mener aux… JO !
« L’important, c’est de participer », disait le Baron Pierre de Coubertin, « père » des Jeux Olympiques modernes. La phrase est bien connue, mais la conclusion, souvent omise, « seule la victoire est belle », correspond à la réalité du terrain. En fait, le sportif existe surtout par ses résultats. Au sein du Club Sicot, on trouve bien évidemment cette culture de la victoire par le dépassement de soi, tout en s’inscrivant dans l’espace et le temps.
L’histoire, débutée aux Issambres il y a plus d’un demi-siècle par Jean-Pierre Sicot et perpétuée par David, son fils, s’écrit sur plusieurs sites, à Draguignan, Saint-Raphaël, Saint-Aygulf, Lorgues, La Bouverie. Forme, bien-être, coaching sont au programme, ainsi que sport de haut niveau en taekwondo. Cet art martial pieds et poings ne manque pas ici de percussion au regard de l’implication familiale incarnée désormais par David Sicot donc, entraîneur olympique, et son épouse Diana, qui a compté parmi les meilleures du monde et a connu les formations Imsat (siège à La Garde, sites sur Toulon, Le Cannet-des-Maures, Draguignan, Nice).
Grand jour au Grand Palais
Une passerelle vers cet Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme, entité d’enseignement du groupe Union Patronale du Var, au sein duquel le Club Sicot a intégré 7 de ses sportifs au cours des 3 dernières années. « Nos relations sont excellentes », soutient David, « pour nos athlètes, cela permet de conjuguer avec efficience sport et études. Cela leur donne aussi les moyens de réussir les deux. Nous avons envie de poursuivre ce partenariat avec des personnes motivées. Nous le sommes également ».
Oumaima El Bouchti en fait partie, championne marocaine de renom qui étudie en BPJEPS APT actuellement (formation d’éducateur animateur sportif activités physiques pour tous), et qui se prépare conjointement à disputer les Jeux Olympiques à Paris, forte de son classement de 2e mondiale. Une seconde expérience en la matière pour elle après Tokyo en 2021, où elle a terminé 11e dans sa catégorie des 49 kg. « Mon rêve est d’avoir une médaille olympique, en premier lieu en or bien entendu », explique-t-elle. J’ai déjà affronté et battu toutes les filles qui seront présentes. Je les connais bien, comme je sais aussi l’étendue de mes possibilités. Je n’ai pas peur, je suis déterminée à aller au bout de mes chances. Les JO, c’est la plus belle des compétitions. Pour y aller, il faut être prêt, et pour ne pas avoir de regret, il faut y croire ! ». Le grand jour sera le 7 août au Grand Palais (le taekwondo s’y déroulera du 7 au 11 août). Un nom prédestiné pour devenir « reine »…
La performance en fil rouge
« Elle est pour moi déjà championne du monde de jeux, tellement elle est compétitive sur chaque activité », souligne David Sicot, qui sait parfaitement de quoi il parle et, pour la petite histoire, avait aussi emmené à Tokyo sa compatriote Nada Laaraj (7e), autre diplômée Imsat. Cet ancien de l’équipe de France de taekwondo est rapidement devenu entraîneur par passion, bien au-delà de l’atavisme, tombant « amoureux de la performance », se faisant un prénom dans ce sport à la faveur d’un parcours international impressionnant. D’abord aux Emirats Arabes Unis, ensuite au Mexique où il rencontre Diana, puis au Maroc où il découvre Oumaima qui a alors 16 ans (23 aujourd’hui) et seulement 2 ans de pratique. La confiance établie l’incite à le rejoindre à Saint-Aygulf et à se former de façon complémentaire à l’Imsat.
Depuis le « retour » de David en 2017, le club varois a d’ailleurs quadruplé le nombre de licenciés, affichant plus de 400 adhérents qui ont le bonheur de voir revenir de temps en temps la « légende » Pascal Gentil, double médaillé olympique, plusieurs fois champion du monde entre 1995 et 2009.
Vivre pour le meilleur
Deux autres championnes de taekwondo issues du Club Sicot, la mexicaine Daniela Souza (49 kg) et la franco-libanaise Laetitia Aoun (- de 57 kg), porte-drapeau du Liban, se rendront également aux JO, pour la plus grande fierté du coach dont l’engagement bénéficie ainsi d’une visibilité exceptionnelle. « Le travail, c’est la base, aux côtés du mental, de la volonté de réussir. Etre champion, c’est se donner les moyens d’être le meilleur dans sa vie, dans son effort, être honnête envers soi-même. Sur la force de caractère, je pense d’ailleurs que ma femme a contaminé tout le monde... C’est primordial, car la victoire influence les autres. En outre, quand je vois ce qu’a su accomplir Oumaima pour réussir les UC1 et UC2 (NDLR : unités capitalisables) dans la perspective de son diplôme, je suis admiratif. C’est plus difficile pour elle que vaincre dans son sport ! ».
La coopération mutuelle permet de maximiser les gains totaux, selon la théorie des jeux en mathématiques. Dans la pratique des JO, les unités capitalisables se maximisent en médailles…
C’est son caractère qui fait à chacun sa destinée



Mise en exergue de l’Ecole de la 2ᵉ Chance (E2C) et de l’Institut méditerranéen du sport, de l’animation et du tourisme (Imsat), de ses formations, de ses acteurs, de ses partenaires.
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