Varef : bienveillance et bien-être érigés en vertus

Association varoise de services à la personne, Varef déploie sur le terrain une double mission d’assistance dans le maintien à domicile et d’insertion professionnelle de ses équipes. La valeur ajoutée du service Enosys de l’Union Patronale du Var s’inscrit en transversalité.
« Bien-être des salariés, bien-être des bénéficiaires ». Pour Brice Blanchet et Mireille Martin, respectivement directeur et directrice des ressources humaines de l’association Varef que préside Richard Abehssera, l’un ne va pas sans l’autre. Ils y veillent tous deux avec une grande maîtrise du sujet dans leur entité d’aide à domicile aux personnes âgées, dépendantes et en situation de handicap. Brice Blanchet (à droite sur la photo) dirigeait auparavant Varsef (association relais emplois familiaux), tandis que Mireille Martin (au centre) manageait Aref (association de service emplois familiaux). La fusion en novembre 2023, bâtie sur les mêmes valeurs de bienveillance et de professionnalisme, a permis d’élargir le territoire, l’offre et la qualité des réponses aux besoins grandissants.
Une démarche évidente au regard de leur complémentarité, et qui répondait conjointement aux souhaits du Département du Var, principal financeur de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) et de la Prestation de compensation du handicap (PCH), désireux de travailler avec des structures de taille plus importante. Grâce aux aides qui favorisent le maintien à domicile des bénéficiaires et le développement des services à la personne, le marché monte en puissance, corrélé au vieillissement de la population et à ses aspirations.
L’impact de ce rapprochement est également territorial, puisque Varef intervient dans un périmètre couvrant la bande littorale de Hyères à La Ciotat et remonte jusqu’au centre Var, grâce à l’appui de ses agences de Toulon, Six-Fours-les-Plages, Saint-Cyr-sur-mer et Brignoles. 500 salariés effectuent pour ce faire 450 000 heures d’interventions par an auprès de quelque 2 500 bénéficiaires, accompagnés dans leur désir de conserver leur autonomie chez eux.
Large panel d’emplois
Depuis plus de 20 ans (1993 pour Aref, 1996 pour Varsef), ces professionnels pratiquent l’aide à la personne, mais pas que… « Le cœur qui bat au milieu, c’est le volet insertion », plaide avec conviction Brice Blanchet. « Il est difficile de trouver, former et garder des salariés. Nous avons donc une approche populationnelle de la problématique », explique-t-il. A savoir, sélectionnés par panel et représentant une moyenne d’âge de 47 ans, à la fois des mamans seules en majorité dont le planning est adapté (90 heures par mois), des hommes (10% du total, à 120/130 heures, comme les femmes sans enfant à charge), des seniors (effectuant souvent du temps plein), des travailleurs handicapés (12% du total)… « Les seniors, cela vaut de l’or, surtout lorsque l’on perd 70% de sa masse salariale comme lors de la crise Covid, avec les femmes qui s’occupaient à la maison des enfants... ». Sans oublier la trentaine de salariés en insertion, bénéficiaires du RSA ou demandeurs d’emploi de longue durée. L’an dernier, 71 personnes ont eu des contrats d’insertion chez Varef. En outre, un travail de fond est effectué en lien avec l’Ifap, Institut de formation à l’assistance aux personnes, afin de détecter les freins des salariés, puis de les remettre en employabilité.
« Le travail est difficile », explique Mireille Martin. « Il faut aider les gens, les porter physiquement pour leur faire la toilette, les habiller, en plus des services à rendre à domicile. Cela sollicite le dos et les articulations. On apprend les bons gestes et postures pour ne pas se faire mal ». Les services en question concernent l’entretien du cadre de vie, le ménage, les courses, la préparation et le prise des repas, l’accompagnement extérieur pour des rendez-vous médicaux ou des activités de vie sociale, la garde d’enfants, l’initiation au numérique, l’assistance administrative... La liste est longue, diverse et évolutive.
Recours au service social de l’UPV
Au-delà du bien-être des bénéficiaires, la bienveillance s’exerce parallèlement en interne par le recours au service social Enosys de l’Union Patronale du Var. Une démarche appréciée au regard du caractère neutre et confidentiel des interventions, marque de fabrique « maison ». « C’est rare un tel engagement, et rassurant en même temps pour les CDDI (contrats à durée déterminée d’insertion) de faire appel à nous », constate avec son expérience de terrain Anissa Payan (à gauche sur la photo), assistante sociale de l’UPV qui intervient au sein de Varef. « Je suis à l’interface entre le salarié et la direction. Je peux faire facilement le lien professionnel s’il le faut, ou tout simplement écouter et essayer de répondre à des problématiques d’ordre privé qui ne seraient pas abordées sinon, souvent par pudeur. De plus en plus de salariés sont aidants familiaux, par exemple. Les aider eux-mêmes est essentiel ».
Au regard des enjeux, Varef essaie de se donner les moyens de garder ses effectifs, partant du principe « qu’un salarié heureux est un bénéficiaire heureux », prône Brice Blanchet, tout en étant bien entendu vigilant sur les conséquences s’il est malheureux. « Il faut pour cela avoir parfaitement conscience des exigences du métier », renchérit Mireille Martin. Quand même le turn-over est faible, soit un peu plus de 30%, à comparer aux 70% en moyenne en France, la quête d’amélioration est permanente. Les questionnements aussi, des salariés comme des bénéficiaires, afin de croiser les regards, mieux écouter chacun, grandir intelligemment, individuellement et collectivement. Evoluant de façon éprouvée dans le médico-social et le social, Varef regarde de près dans le couloir du soin, pour une approche plus holistique encore, à la faveur d’un pôle santé. De nouveaux développements possibles en perspective.
L’égalité à « l’index »
Pour 2024, la structure affiche un score global de 90/100, référencé parmi les plus performants du secteur. Soit :
> Écart de rémunération : 0%, soit 40/40 points (parfaite égalité dans les salaires pour des postes comparables) ;
> Écarts d’augmentations individuelles : 0%, soit 20/20 points (accès à des opportunités d’augmentation égales) ;
> Écarts de promotions : 3%, soit 10/15 points (l’absence d’hommes dans la catégorie des agents de maîtrise limite les possibilités de promotions équilibrées entre les sexes) ;
> Pourcentage de salariés augmentés au retour de congé maternité : 100%, soit 15/15 points (reconnaissance envers les salariées qui reviennent) ;
> Nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 3, soit 5/10 points (les hommes sont sous-représentés dans cette catégorie, reflétant la composition majoritairement féminine de Varef).
QVT, santé, RSE, économie circulaire, culture…, autant de sujets potentiels, aux côtés de l’actualité d’Enosys, service UPV d’assistantes sociales et de psychologues du travail.